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3.30 - Cycles et motos, Aménagement Intérieur.
Après la construction des bâtiments, les aménagements intérieurs s'imposent. En effet les intérieurs sont très visibles surtout quand ils sont éclairés. Pour les boutiques pas question de mettre des rideaux. La première boutique traitée sera celle des "Cycles et motos" au pied de l'immeuble haussmannien. Le premier travail consiste à fabriquer le contenu de la boutique: les motos. Ces motos vont être nombreuses derrière la devanture; mais inutile d'avoir trop de détails et de faire trop de frais. Je prend comme modèle une Terrot 500. Il faut d'abord la dessiner, et la décomposer "en tranche" qui seront ensuite collées et peintes. Vient ensuite le traitement des murs et du sol. J'utilise pour la première fois l'impression sur papier. Ces quelques centimètres carré représentent malgré tout un temps de travail conséquent, notamment pour chose nouvelle, la composition graphique des éléments.
L'aménagement intérieur de la boutique de motos.
3.29 - Bar de l'Hôtel du nord, aménagement intérieur.
C'est un lieu central du film. Une salle pour le bar, une autre derrière une cloison vitrée qui monte à mis hauteur. Quelques tables, un comptoir, un présentoir pour les bouteilles. Et aussi enfin trouver les personnages qui collent le mieux à l'ambiance: une matronne et un bon client qui, à eux seuls, nous laisse imaginer une histoire. Mais cette ambiance sera à peine visible derrière la devanture: elle est en plein milieu du front bâti, derrière un épais rideau d'arbres... Il faudra chercher les bons points de vues. C'est aussi le moment de finaliser la mise au point de l'éclairage.
Quelques étapes de l'aménagement du bistrot de l'Hôtel du Nord.
3.28 - Les toits de Paris
Les toits de Paris sont magiques, c'est sans doute pour ça qu'ils sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et qu'ils ont été le décor de nombreuses scènes du cinéma français. Les toitures, mansardées ou non, imposent leur étendue à l'infini sur l'horizon par la couleur gris-bleu du zinc. C'est aussi toutes cette masse verticale de cheminées qui prolongent les nombreux murs pignons de leurs mitrons en terre cuite rouge. C'est cet esprit que j'essaie de rendre dans les quelques centimètres carré dont je dispose. Et là, il me manque un peu de place...
Les toit de Paris.
3.27 - Les arbres.
C'est le point ou je trouve le plus de différence entre le film et le site réel d'aujourd'hui. Aujourd'hui les platanes sont majestueux (surtout l'été) et referment complètement l'espace en particulier dans les portions étroite du canal ou il y a deux rangés de chaque côté. Dans le film, tournage en studio oblige, les arbres sont rares et rachitiques. Cela rappelle plutôt des cartes postales et des photos 1900, ou les arbres et leur ramure ne sont pas encore très développés. Sur ces photos des année 1930, on ne voit que peu de végétation, (pas de bande de pelouses ni de bosquet). Enfin aujourd'hui, les platanes sont majestueux et les bosquets fournis. Ma vérité sera entre les trois, mais tendance contemporaine. Le volume de ces arbres doit masquer l'aspect tourne-en-rond de ce réseau, à savoir ne jamais voir l'ensemble de la voie du même point de vue.
C'est des premières difficultés qui se posait avant même de commencer ce réseau: comment reproduire des platanes en Ho? Je n'ai jamais fais d'arbre; mes réseaux précédents en étaient complètement dépourvu. Et comme souvent le même problème revient: ceux du commerce ne me plaise pas (trop petite taille, flocage grossier...) et ceux des artisans sont certes très beau, mais beaucoup trop chers pour mon budget. La solution qui reste est le "do it yourself "comme disent les anglo-saxons, la démerde que certains vont jusqu'à ériger en un fameux système D, comme on dit par ici. Mais ça va prendre du temps. J'ai commencé par rechercher sur internet les diverses façons de faire, (fil de fer torsadé, tronc plastique du commerce retravaillé et refloqué où le zeechium, Ah le zeechium par Renaud Yver...). Puis je me suis mis en quête de bout de branchettes d'arbuste pour matérialiser l'implantation des arbres. On m'a conseillé d'utiliser des racines de buisons. Mais je me vois mal allez déraciner les arbustes que viennent de planter les jardiniers municipaux sur la place publique... Et puis je suis passé à d'autres choses. Et pendant six mois, il ne c'est rien passé hormis quelques lamentation sur la question sur les forums... Et un jour, je me suis décidé pour le zeechium. Bien sur, les branchettes de zeechium sont trop petites pour être utilisé telle que, mais monté sur mes troncs qui ne devaient qu'être provisoire, ça marche! Pour fixer le zeechium au tronc, tout est permis! Mais ce qui va le mieux, c'est de faire un petit trou et de venir insérer une branchette dedans. Je ne suis pas un spécialiste des arbres ni des végétaux, et je me suis contenté de regarder l'immense platane qui est devant ma fenêtre pour avoir une vague idée de la chose. Après un coup de peinture puis colle en bombe et flocage. Là dessus, un petit coup de vernis mat (en bombe) et voilà, il ne manque plus qu'un petit cœur fléché gravé à l'opinel!
Les platanes.
3.26 - Berliet GPM, construction intégrale.
A l'occasion de mes recherches d'images et de documentations sur l'AHN, je suis tombé sur la photo d'un gros Berliet GPM de 1932 carrossé en fourgon que j'ai eu très vite envie de faire en Ho. De plus, ce camion sera utile au moment de faire les photos: il permettra avec les bus TN6 de fermer les perspectives un peu courte sur ce micro-réseau. J'utilise la même technique que pour l'AHN: papier et carton découpé à la Silhouette. Par rapport au Renault AHN, les principales difficultés seront la mise en forme du capot moteur, de la capucine, ainsi que les bord arrondis du toit, mais avant ça, la première difficulté est la documentation: je n'est pas de plan, juste quelques rares photos dont une d'un chassis non carrossé, et quelques côtes globale de modèles voisins. Le premier travail est de se lancer dans la restitution du modèle...
Photos d'archives de la fondation Berliet.
De l'expérience précédente, je tire quelques enseignements : le chassis sera associé au plancher et non à la caisse ce qui sera moins fragile. Je met les axes des roues dans des tubes collés au châssis: si c'est un peu gros, c'est aussi plus solide que des éléments trop fins plus fidèles à l'original. Bien que ça fragilise la structure, je choisis de faire les portes de la caisse ouvrantes, pour me préserver la possibilité de scène de chargement. Bien sûr, on est loin de la définition des meilleurs productions actuelles. Mais, c'est très gratifiant d'avoir un modèle unique et de l'avoir fait entièrement soi-même. Au regard de ce travail, l'impression 3D me fait envie, ne serait ce que pour les parties les plus détaillés de l'avant: roues, garde-boue, capot, calandre, phares...
Quelques étapes de du camion Berliet GPM de 1932 au 1/87. fabrication.
