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inthebox iii
3.15 - Le front bâti.
Si on ne manque pas de documents sur l'Hôtel du nord et le canal St-Martin, ils sont loin d'être très précis. Il y a d'abord les croquis D'alexandre Trauner exécuté pour le film. Ils sont une adaptation du quai de Jemmapes au besoin du cinéaste. Il y a quelques images du site qui pourraient être des photos préparatoires du film ainsi que des photos du décor en studio. On retrouve aussi des éléments sur les lieux dans la BD de Jacques Tardi "M'as-tu vu en cadavre ?" adapté de Léo Mallet. (Déjà deux des inspirations d'Inthebox i). On trouve encore facilement des photos aériennes anciennes, principalement depuis la seconde guerre mondiale, accessible sur géoportail.fr. C'est une aide précieuse dans la compréhension des volumes bâtis sur ce parcellaire complexe. Cela m'a permis de comprendre que la façade sur rue de l'Hôtel n'est que le petit bout d'un bâtiment qui s'étire le long de la cour voisine. Et puis, il y a bien sûr le site lui même qui dans ces grandes masses n'a guère changé. A l'exception du nouvel immeuble autour de l'hôtel du nord, le front urbain est le même. Seul des détails ont évolués. C'est bien pratique, quand un doute apparaît il y a toujours google streetview! Les devantures des commerces ont évoluées. Les écluses ont été modernisées, le mobilier urbain remplacés. Mais les ponts tournants, les passerelles les maisons éclusières sont les mêmes avec les mêmes toitures en zinc et les mêmes gardes corps. Parfois l'information vient d'elle même, comme en ce moment avec le curage du canal. La plus grosses différences réside dans la ramure des arbres qui ont bien poussés ! Au final, pour le front bâti du réseau, je reprend globalement celui du film; je l'ampute d'un immeuble côté rue Bichat, en allant jusqu'à l'angle de la rue de la grange aux belles. Ce que j'aime bien dans ces immeubles, c'est qu'avec des caractéristiques différentes, ils sont tous typiquement parisiens: combles mansardés, les volets battants, style haussmannien, mais tous ont un point commun, la toiture en zinc.
Sur le réseau, comme la chaussée et les trottoirs sont finis, je peux donc maintenant partir de de ces éléments pour mes mesures réelles et non plus de dimensions théoriques.
Photo aérienne IGN du site en 1965, esquisse sommaire et début de la construction du front bâti.
3.14 - La passerelle.
J'aime beaucoup le site du canal St-Martin avec l'Hôtel du nord, ses ponts tournants, ses platanes... et ces passerelles. Elles sont un élément déclencheur pour la fabrication de ce réseau. Quand j'ai commencé sa réalisation, je n'avais pas d'idée précise sur la construction de la passerelle. A telle point que sur un des plans, elle ne figure même pas! Mais impossible de représenter ce site sans passerelle. La solution qui s'est imposé à moi a été d'investir dans un machine à découper.
Recherche de la position de la passerelle
Une première question c'est posée: ou la positionner précisément? Très proche du pont (comme au pont Dieu) ou un peu plus loin (comme au pont de la Grange au belles)? Le choix s'imposera par le besoin de figurer le pavillon de commande du pont: elle sera finalement un peu décalée du pont. Il a ensuite fallu la dessiner pour la restituer et l'adapter à la taille de mon micro-réseau, travail long et pas simple sans plan. Puis il a fallu la découper. Ça a été mon premier travail avec la SilhouettePortrait. Donc les premiers tâtonnements dans le choix des cartons. Merci à Pierre de Vannes, pour ces explications sur l'épaisseur et le grammage, des caractéristiques du carton ne sont pas liés. Si le découpage s'est bien passé, le collage à fait un peu gondoler la passerelle. J'ai donc découpé un nouveau modèle, mais je ne l'ai pas encore monté...
Montage de la passerelle piétonne.
3.13 - Entre la chaussée et le canal.
Il y a d'abord le trottoir. Les trottoirs parisiens ont la caractéristique d'avoir de large bordure. Dans les années 30, on peut trouver suivant les quartiers différents revêtements: Grand dallage à joints décalés (plutôt dans les beaux quartiers), pavage identique à celui de la chaussée, enfin il peuvent être asphaltés. C'est cette dernière options que je reproduirait. Les réverbères étaient plutôt proche du bord du caniveau. Le bateau devant les portes cochères était fait de pavés carrés posés en diagonales. Les trottoirs sont découpés dans du carton gris de 2.5 mm. Pour les bateaux, j'utilise du carton-plume de 2mm rainuré au cutter pour figurer les blocs de pierre.
Les trottoirs
Ensuite il y a le terre plain entre les trottoirs et le quai.
Dans un premier temps, j'ai fait des talus en pente douce pour rattraper le niveau entre les bas-quais et les quais. Cela vient des début de la découpe de la maquette: je la trouvais dure avec ces angles droits et ces petits talus l'adoucissait. Mais si cette configuration reste longtemps l'option choisie, je la trouve pas assez urbaine, pas assez en rapport au lieu. De plus planter une rangée de platane ainsi que les deux pavillons de l'écluse et du pont en travers de cette pente, ça fait bizarre. Je fini donc par opter pour un terre-plain à peut près plat (il faut quand même rattraper les variations de niveau de la rue) avec un mur de soutènement qui rattrape la différence de hauteur. C'est une simple prolongation du trottoir qui n'est pas très large. Cette zone sera dans une matière type "stabilisé" un peu granuleuse. Ce n'est certes pas une un éléments fondamental du réseau, il ne va pas l'embellir mais il aurait bien pu le gâcher le volume de ce mini-réseau. Une carte postale ancienne me confirme par ailleurs cette configuration. Côté pavillon de l'écluse, un escalier vient faire la jonction entre le terre-plain et le bas quai. Les gardes-corps sur les murets seront rajouté au dernier moment, avec tous les autres détails fragiles.
Avant/Après: au départ des talus, remplacés dans une second temps par les terres-plains qui recevront les rangées d'arbres.
3.12 - Pause Photos.
Une petite pause dans le récit de la construction du micro-réseau. C'est l'occasion de faire un premier point en photos, de rassembler les éléments déjà construits, ainsi que d'autre dont la construction en cours n'est que partielle. Et de finir par pointer tout ce qu'il reste à faire...
Le point sur la construction
Les photos sont trompeuses; le travail n'est en pas autant avancé que ça. J'ai commencé par le canal, car je pars du centre en direction des bords, pour éviter les manipulations et les accidents sur ce qui est déjà fait. Pour le canal, il reste encore à construire une péniche et tous les détails de l'écluse. Le pavage est quasiment fini (ça a déjà changé depuis les photos). Il reste maintenant l'entrevoie à coller, et le tout à peindre et patiner. Sinon, je ne sais toujours pas quelle technique utiliser pour les arbres. C'était une des questions que je me posais dès le commencement du réseau et qui n'a toujours pas de réponse. Enfin le front bâti est entièrement à faire. Les immeubles visibles sur les photos sont ceux du précédent réseau, mis en place provisoirement. Les photos sont elles aussi l'objet d'essais avec différents niveaux de sépia.
Il n'y a pas encore l'hôtel du nord, la passerelle n'est pas encore en place, (je n'ai pas encore construit ses culées). Ce n'est pas encore dans la boite!
3.11 - La chaussée pavée.
L'une des difficultés consiste à retrouver le bon schéma de pose des pavés en particulier pour le traitement des voies du tramway. Chaque ville a ses particularités. Pour le cas qui m'intéresse, Paris, j'oublie la pose en éventail de petit pavé carré. Je fais simple : des pavés de taille moyenne (15x20) d'une pose simple à joints alternés en ligne perpendiculaire à la rue. Pas de fil d'eau courant parallèlement le long du trottoir ou le long des rails du tramway comme on peut le voir dans d'autres villes. Aux intersections, la rue principale prend le pas sur la rue secondaire. Mais il y a de nombreuses situations complexes : intersection avec 3 où 5 voies, avec des angles quelconques, changement de direction de la rue, voie de tramways, en courbe, avec aiguillages…) ça peut devenir n'importe quoi. A croire que le paveur avait une grande capacité d'initiative. Mais les photos sont assez nombreuses sur la toile... Et en plus, je vais rester dans un cas simple, toujours orthogonal.
Même technique que pour les murs « rustique » : carton-plume pelé et marquage du pavé avec une empreinte. Pour le pavé j'utilise un ancien porte-plume: le tube façonné sommairement au carré avec une pince et un poinçon finit par devenir un rectangle de 2x3mm. C'est un peu plus grand que la réduction stricte à l'échelle, mais c'est déjà assez long comme ça ! C'est joli, mais c'est petit ! Ce qui a pour conséquence d'être long... très très long. Graver le pavage du réseau prend des heures et des heures ! Cette activité a été répartie sur plusieurs semaines.
Heureusement, même avant la peinture finale et la patine, ça promet...
Sous les pavés la voie...
